Le nouveau rapport de l’Organisme de soutien aux aidants naturels de l’Ontario sur les répercussions de la COVID-19 montre que la majorité des personnes aidantes naturelles sont épuisées et que le taux de difficultés financières a doublé
Les employeurs, les professionnels de la santé, les éducateurs, les membres de la famille, les amis et les voisins peuvent tous faire une différence
Toronto, Ontario, le 22 novembre 2021 : L’Organisme de soutien aux aidants naturels de l’Ontario (OSANO) a publié aujourd’hui les résultats de son sondage annuel Pleins feux sur l’expérience des personnes aidantes naturelles, Les répercussions de la COVID-19 sur les personnes aidantes naturelles : la deuxième année. Les résultats, sans être surprenants, sont inquiétants et montrent que 58 % des 3,3 millions de personnes aidantes naturelles en l’Ontario disent qu’elles se sentent épuisées. Soixante et un pour cent d’entre elles trouvent que l’aidance naturelle est globalement stressante, comparativement à 49 % au cours de la première année de la pandémie, et 42 % des personnes aidantes affirment que leur santé mentale est moins bonne aujourd’hui qu’il y a un an.
De plus, on constate une hausse considérable du nombre de personnes aidantes naturelles qui subissent des répercussions financières lorsqu’on compare aux données recueillies avant la pandémie (45 % par rapport à 22 %). Une personne aidante naturelle sur cinq s’endette pour payer les dépenses supplémentaires liées à la prestation de soins.
« Le niveau d’épuisement des personnes aidantes naturelles a augmenté pendant la deuxième année de la pandémie », affirme Amy Coupal, directrice générale de l’OSANO et aidante naturelle. « C’est très inquiétant car lorsque les personnes aidantes ne pourront plus fournir de soins ou auront elles-mêmes besoin de soins, cela aura un impact sur notre système de soins de santé déjà trop sollicité. Que vous soyez prestataire de soins de santé, employeur, éducateur, membre de la famille ou ami, la bonne nouvelle, c’est que nous pouvons tous faire quelque chose pour aider. »
« Les recherches et les commentaires que nous avons reçus des personnes aidantes naturelles nous montrent qu’à ce stade de la pandémie, il est essentiel d’impliquer les personnes aidantes naturelles et de s’assurer que celles-ci sont engagées et soutenues, surtout dans le contexte de la transformation du système de soins de santé. Cependant, la meilleure façon d’aborder la question de la santé mentale et de la charge de travail des personnes aidantes naturelles est de favoriser la collaboration entre les personnes aidantes, le système de santé et les décideurs. Les employeurs, les éducateurs, les membres de la famille, les voisins et les amis peuvent également contribuer de manière significative à améliorer l’expérience des personnes aidantes naturelles. »
Le bien-être émotif et physique des personnes aidantes est important, car elles prennent soin des patients avant et après un éventail de traitements, et prodiguent des soins continus à des personnes atteintes d’affectations chroniques ou à long terme. On sait que les personnes aidantes naturelles ont un impact positif sur la santé des patients. Elles permettent aux patients de vieillir à domicile, comme ils le souhaitent. Leur contribution relative aux économies pour le système de soins de santé de l’Ontario est estimée à 28,5 milliards de dollars.
Autres résultats importants :
- 61 % des personnes aidantes naturelles disent que les heures qu’elles passent à prodiguer des soins ont augmenté; 34 % consacrent plus de 10 heures aux soins par semaine, soit une hausse de 30 % par rapport à l’an dernier.
- Parmi les personnes qui consacrent plus de 10 heures par semaine à l’aidance naturelle, 68 % déclarent qu’elles peuvent seulement prendre une pause occasionnellement (49 %) ou qu’elles ne peuvent jamais en prendre (20 %).
- 75 % des personnes aidantes naturelles disent qu’elles ont assumé des responsabilités qui auraient autrement été assumées par un préposé aux bénéficiaires ou une infirmière.
- 84 % des personnes aidantes naturelles s’inquiètent d’une pénurie de personnel infirmier.
- Même en période de déconfinement de la COVID-19, il existe encore des obstacles pour obtenir le bon type de soutien, à des niveaux semblables à ceux de l’année dernière. Les coûts pour obtenir du soutien sont encore l’obstacle le plus important.
- Une personne aidante naturelle sur trois affirme qu’elle n’a personne à qui demander de l’aide.
- Il y a une baisse considérable du nombre de personnes aidantes naturelles qui ont déclaré qu’elles géraient « très bien » leur situation; le nombre de celles qui gèrent très bien leur situation a chuté de 22 % à 16 %, tout comme le nombre de celles qui gèrent bien les aspects physiques est passé de 22 % à 15 % et le nombre de celles qui gèrent bien le côté émotionnel a chuté de 16 % à 12 %. La plupart de ces personnes aidantes naturelles sont âgées de plus de 65 ans.
- Une personne aidante naturelle sur trois croit que les employeurs comprennent leur rôle, mais une personne sur trois s’inquiète de perdre son emploi.
- 30 % des personnes aidantes naturelles songent à quitter leur emploi afin de mieux prendre soin de leur proche.
- Plus de la moitié des personnes aidantes naturelles souhaitent avoir davantage de soutien de leur employeur.
Voici quelques recommandations et conseils que le rapport adresse aux organisations du système de santé, aux décideurs, aux professionnels, aux employeurs, aux éducateurs et aux particuliers pour soutenir les personnes aidantes :
- Les professionnels de la santé, les organisations et les décideurs devraient reconnaître et impliquer les personnes aidantes naturelles en tant que partenaires essentiels de soins, les inclure dans la prise de décision et leur fournir les informations dont elles ont besoin.
- Les prestataires de soins de santé et les responsables des ressources humaines peuvent élargir leurs compétences, leur formation et leurs connaissances grâce aux modules d’apprentissage en ligne de l’OSANO qui jettent les bases de la création d’une culture de partenariat de soins et appuient un environnement et des politiques de soutien aux personnes aidantes naturelles dans le milieu de travail.
- Environ 7 personnes aidantes naturelles sur 10 travaillent. Les employeurs peuvent créer un lieu de travail favorable aux personnes aidantes en démontrant leur engagement envers elles par l’entremise de politiques de ressources humaines adaptées, de conversations propices et de conditions de travail souples.
- Dans le milieu éducatif, il faut souligner que les personnes aidantes naturelles comprennent également des enfants et des jeunes. Il est possible d’offrir des compromis aux élèves qui s’occupent d’un proche. Des délais flexibles, des cours enregistrés et l’appui à la prise de notes peut aider ces élèves à suivre leurs cours tout en s’acquittant des soins de leur proche.
- Les professionnels de la santé, les organismes communautaires et les éducateurs peuvent aiguiller les jeunes personnes aidantes naturelles vers des ressources comme Jeunes aidants naturels branchés et l’Organisme de soutien aux aidants naturels de l’Ontario, où ils peuvent obtenir de l’information, des programmes et de l’aide, notamment le Programme individuel de soutien par les pairs.
- Les amis et les voisins peuvent offrir un appui avec une question aussi simples que : « Comment ça va? ». Les personnes aidantes naturelles nous disent qu’il s’agit d’une façon toute simple de les aider. L’entourage peut également proposer des idées pour faciliter les choses pour les personnes aidantes. Celles-ci peuvent être réticentes à accepter de l’aide; ainsi, au lieu de demander comment on peut les aider, on peut leur proposer quelque chose de concret.
- Si vous connaissez ou désirez aider une personnes aidante naturelle, vous pouvez partager de l’information au sujet de l’Organisme de soutien aux aidants naturels de l’Ontario, dont sa Ligne d’assistance disponible en tout temps au 1 833-416 2273 et diriger la personne vers les ressources disponibles sur ontariocaregiver.ca/fr, notamment le Programme individuel de soutien par les pairs, les webinaires éducatifs, les trousses d’outils, les fiches-conseils, et plus encore.
Ce rapport est basé sur un sondage réalisé entre les mois de septembre et octobre 2021 auprès de 801 personnes aidantes naturelles résidant en ‘Ontario, âgées de 16 ans et plus. Également, une série de 10 entretiens approfondis a été menée avec certains répondants recrutés par l’entremise des démarches de recherches quantitatives. On a demandé aux personnes répondant au sondage s’elles souhaitaient participer à des entretiens individuels. Celles qui ont exprimé leur intérêt ont été contactés de manière aléatoire pour participer aux entretiens. Les personnes répondantes provenaient de différentes tranches d’âge et et de genres et correspondaient toutes aux critères de personne aidante naturelle vivant une diversité de situations (la personne aidée vivait avec eux, dans une autre maison privée ou dans un établissement).
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À propos de l’Organisme de soutien aux aidants naturels de l’Ontario
L’Organisme de soutien aux aidants naturels de l’Ontario (OSANO) existe pour venir en aide aux 3,3 millions de personnes aidantes naturelles à travers la province, soit des personnes ordinaires qui offrent un soutien physique ou affectif à un membre de leur famille, un partenaire, un ami ou un voisin. L’OSANO améliore l’expérience de la prestation de soins en offrant un point d’accès unique à l’information, aux services et aux soutiens pour outiller les personnes aidantes et leur permettre de réussir dans leur rôle. Lorsqu’il y a des lacunes dans les programmes et services offerts aux personnes aidantes naturelles, l’OSANO s’associe aux personnes aidantes, aux prestataires de soins de santé et à d’autres organismes pour trouver des avenues novatrices combler le fossé, afin que toutes les personnes aidantes naturelles, quel que soit leur âge, la maladie de la personne aidée ou l’endroit où elles demeurent, aient accès à l’aide dont elles ont besoin. Fondé en 2018, l’OSANO est un organisme sans but lucratif financé par le gouvernement de l’Ontario.
Pour plus de renseignements, veuillez communiquer avec :
Danielle VanDuzer
Directrice exécutive des communications
437-232-4512
