Accueillir la fin de vie

Plan rapproché d'une main qui place une rose blanche sur une tombe

Accueillir la fin de vie

« Il n’y a pas de bonne ou de mauvaise façon de faire son deuil – juste votre façon! »

– Eugene Dufour

Nous vivons dans une culture qui célèbre la jeunesse et nie la vieillesse. Toutefois, la mort est inévitable et notre voyage vers l’au-delà est incountournable. Il est important de trouver des moyens sains et appropriés de faire son deuil. Nous pouvons trouver des moyens de « ventiler » notre peine en trouvant la bonne personne pour la « valider » et en utilisant des approches et des outils utiles.

Le deuil est une réaction naturelle et une source de stress pour toute personne qui vit une perte. Il faut de l’énergie physique et émotive pour faire face aux changements provoqués par la perte. Le deuil n’est pas un processus linéaire ni une fin en soi. De nombreuses études démontrent qu’il faut parfois plusieurs années pour se remettre du choc initial provoqué par le décès d’un membre de la famille ou d’un ami. Il est également important de briser la stigmatisation négative et l’incompréhension liées au deuil. Parmi les mythes liés au deuil, on compte :

  • Se tenir occupé est la meilleure façon de gérer un deuil
  • Ne pas parler du décès facilite les choses pour la personne en deuil
  • Le temps arrange les choses
  • Il n’existe qu’une seule façon de vivre un deuil
  • Il faut se débarrasser immédiatement des effets personnels de la personne décédée
  • Les personnes qui visitent la tombe de la personne décédée vivent dans le passé

Les cinq étapes du deuil

  1. Le déni : la première réaction à l’annonce d’une maladie terminale, d’une perte ou d’un décès est le déni – l’incapacité de comprendre ou d’accepter qu’une perte s’est produite ou se produira. Le déni est un mécanisme de défense que nous utilisons pour rationaliser les émotions qui nous submergent.
  2. La colère : des sentiments de colère ou de frustration face à l’injustice de la perte – vous pouvez être en colère contre vous-même, contre la personne dont vous vous occupez, contre ses médecins ou contre vos croyances religieuses.
  3. La négociation : une réaction normale aux sentiments d’impuissance et de vulnérabilité est le besoin de reprendre le contrôle par une série de déclarations du type « si seulement », comme « si seulement nous avions obtenu un deuxième avis ». Certaines personnes peuvent passer un accord avec leurs croyances religieuses ou une puissance supérieure pour retarder l’inévitable et la douleur qui l’accompagne.
  4. La dépression : à cette étape, les personnes se sentent souvent envahies par des sentiments de tristesse, de solitude et d’impuissance.
  5. L’acceptation : il ne s’agit pas ici de ne plus ressentir la douleur de la perte. Cela signifie simplement que nous ne résistons plus à la réalité de la situation et que nous ne luttons plus pour la changer.

Surmonter le sentiment de perte et le deuil

Nous devons accepter nos émotions et réaliser qu’elles sont normales. Voici certaines choses que nous pouvons faire :

  • Établir des liens avec les autres et obtenir un soutien social
  • Faire du recadrage positif : se concentrer sur ses pensées ou ses émotions
  • Utiliser l’humour : le fait de rire en temps de perte peut sembler impossible, mais cela ne veut pas dire qu’il n’y a pas de moments ici et là où vous pouvez trouver un peu d’humour
  • S’appuyer sur la spiritualité : certaines personnes trouvent utile de se tourner vers la foi pour mieux faire face à une situation
  • La recherche d’un but dans la vie par la création d’une fondation ou d’une œuvre de bienfaisance a aidé certaines personnes à surmonter le processus de deuil.
  • Joindre un groupe de soutien pour parler de notre douleur, de notre souffrance, de la perte et des émotions que nous ressentons.

Se concentrer sur les soins personnels

Les stratégies d’adaptation positives peuvent ressembler à des soins personnels, mais elles sont différentes. Cependant, les deux sont importants en temps de deuil. Dans un sens, les soins personnels sont une stratégie d’adaptation. Ils vous aident à gérer vos émotions et à adopter une attitude proactive par rapport à votre détresse.

Exemples de soins personnels :

  • Commencer une psychothérapie
  • Faire de l’exercice
  • Pratiquer des techniques de relaxation
  • Tenir un journal intime
  • Demander de l’aide
  • Passer un examen de routine chez le médecin
  • Reprendre contact avec des membres de la famille ou des amis
  • Commencer un nouveau passe-temps
  • Poursuivre des objectifs universitaires ou professionnels

Nous faisons notre deuil dans le passé, le présent et le futur. Peu importe votre étape de deuil, vous avez le droit de vivre votre expérience unique du deuil, d’en parler et d’en ressentir les effets, ainsi que d’avoir des éclatements de colère.

Ressources supplémentaires :

Sources : Le contenu ci-dessus a été adapté, en partie, d’un webinaire de l’Organisme de soutien aux aidants naturels de l’Ontario présenté par Eugene Dufour, qui est thérapeute individuel, conjugal et familial, spécialiste du deuil, éducateur en fatigue de compassion et consultant en débriefing du stress dû à un incident critique. Il travaille depuis 30 ans dans le domaine du deuil, des traumatismes, des soins palliatifs et du VIH/sida. Il a été président de l’Ontario Palliative Care Association et l’Association canadienne de soins palliatifs.

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